La proportion d’atteintes à l’intégrité physique commises par des sympathisants d’extrême droite est nettement supérieure à celle perpétrée par des partisans de gauche, aussi bien en volume qu’en gravité des faits recensés ces dernières décennies en France.
Les groupes d’extrême droite sont responsables des deux tiers des agressions physiques dans le champ des violences politiques (hors terrorisme islamiste et indépendantiste).
La majorité de ces violences a un mobile altérophobe (67,2 % des cas, c’est-à-dire hostilité contre des minorités ou adversaires politiques), et 30,8 % visent des militants de gauche ou antiracistes.
En 2023, on recense 83 attaques non-mortelles d’extrême droite en France, ayant causé au moins 115 blessés graves, avec une hausse tendancielle ces dernières années.
Les agressions graves et mortelles commises par la gauche radicale sont bien plus rares : sur plus de trente ans, on recense 3 assassinats attribués au groupe Action directe et 2 morts lors d'affrontements, un chiffre marginal par rapport à l’extrême droite.
Les actes violents de la gauche radicale concernent plus souvent des dégradations de biens, des heurts avec la police et beaucoup plus rarement des agressions ciblant des individus pour leurs opinions ou leur origine.
De façon générale, la recherche en sciences sociales réfute toute « équivalence » entre l’intolérance violente ou les agressions physiques venant de la droite radicale et celles commises par la gauche, les chiffres comme les faits rendaient l’écart manifeste.
Les atteintes à l’intégrité physique sont massivement le fait de sympathisants d’extrême droite, la plupart des violences politiques de gauche étant orientées vers des biens et non des personnes.